Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) se manifeste par un état anxieux qui survient à la suite d’un événement traumatisant. Il peut s’agir d’une guerre, d’un accident, d’un braquage, d’un attentat ou d’une catastrophe naturelle. Les personnes souffrant de ce trouble présentent de nombreux signes qui peuvent être invalidants dans leur quotidien. Vous trouverez ici des explications sur le TSPT, ses origines, ses symptômes, et un tour des solutions existantes pour le traiter.

Le stress post-traumatique, c’est quoi ?

A la suite d’un événement traumatique marquant ou d’un choc émotionnel, une personne peut présenter des symptômes de sévère anxiété, et se retrouver dans un état de stress post-traumatique (ESPT). L’événement à l’origine du trouble peut être lié à la mort, à un accident, à une guerre, ou à une catastrophe naturelle.

Les individus atteints de stress post-traumatique sont soit victimes d’un accident, soit témoins d’une catastrophe, soit des protagonistes de guerre ou même des membres d’équipes de sauvetage.

Le trouble passe par de nombreuses étapes : dans un premier temps, la personne semble accepter et faire face, ensuite les signes commencent à apparaître sans raison apparente. La victime est comme emprisonnée dans les souvenirs traumatisants et ne cesse de les revivre. Cela provoque des troubles du sommeil, des cauchemars et un dysfonctionnement de l’état émotionnel et physique.

Ces signes s’accompagnent souvent d’un manque de concentration, d’un sentiment de peur permanente, d’une vigilance accrue et d’insomnie. L’identité même de la personne s’en retrouve fragilisée et elle devient progressivement incapable d’entreprendre des actions simples du quotidien.

Les symptômes du stress post-traumatique

Les personnes atteintes de troubles de stress post-traumatique sont souvent insomniaques, irritables, voire dépressives. Elles présentent également d’autres symptômes, plus ou moins graves, comme les cauchemars, la colère, le repli sur soi, la peur… Certains patients sombrent dans des conduites à risque comme l’alcoolisme, ou développent des phobies sociales difficiles à contrôler.

Les victimes et les témoins d’accidents ou de catastrophes dans lesquels d’autres ont péri, développent souvent un fort sentiment de culpabilité accompagnant le stress post-traumatique.

Comment évolue le trouble de stress post-traumatique ?

Après la survenue du facteur déclencheur, l’état de stress post-traumatique peut durer des jours, des semaines ou même des mois. On parle de trouble chronique si les symptômes persistent au-delà de trois mois. La mise en place d’une psychothérapie peut alors s’avérer nécessaire pour traiter l’anxiété ou la phobie développées par le patient.

Les personnes victimes de ce trouble deviennent plus sensibles, et le stress peut se re manifester même longtemps après avoir surmonté le choc.

Comment vaincre le trouble de stress post-traumatique ?

Plusieurs études scientifiques ont établi que les signes liés à l’état de stress post-traumatique peuvent être diminués de manière significative, sans obligatoirement recourir à un spécialiste. Les personnes qui souffrent de ce trouble sont à même de retrouver une vie sociale et un fonctionnement interpersonnel ordinaire.

L’écoute et l’accompagnement

Les personnes souffrant de stress post-traumatique ont besoin d’être rassurées et soutenues, c’est la première étape de la prise en charge de cet état anxieux. Les professionnels de la santé impliqués ont un rôle d’éducation psychologique, qui consiste à expliquer aux patients leur trouble et les aider à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent.

L’importance de l’entourage

Il est primordial que la personne souffrant de ce trouble ne reste pas seule, et qu’elle soit bien entourée. La prise en charge passe également par la présence des proches, famille et amis de la victime, qui doivent veiller à ce qu’elle ne s’isole pas.

De nombreuses études ont démontré que plus une personne ayant vécu un événement traumatique se confie à ses proches, et plus elle a des chances d’assimiler le choc, de gérer ses émotions et de rationaliser ses réactions. Le fait de parler de l’événement à son entourage permet à la personne d’exprimer ses inquiétudes et ainsi de dédramatiser l’expérience vécue.

Les proches doivent être attentifs, rester à l’écoute, ne pas juger et éviter de forcer la personne à revivre la situation à l’origine du traumatisme. Ils peuvent également l’inciter à consulter, s’ils constatent que ses réactions sont trop intenses.

Les techniques de respiration

Dans les stratégies de gestion de l’anxiété, la respiration par le diaphragme permet de contrôler les réactions anxieuses et favorise la détente. De nombreuses techniques respiratoires aident les patients à prévenir et à gérer certaines crises d’angoisse.

La prise en charge psychothérapeutique des troubles de stress post-traumatique

Le recours à un professionnel de la santé devient nécessaire quand la personne souffrant d’un trouble de stress post-traumatique présente des symptômes qui altèrent son fonctionnement et sa vie sociale ou familiale.

Plusieurs types de traitements ont montré leur efficacité dans le cadre des troubles de stress post-traumatique, comme les thérapies comportementales, l’hypnose ou la sophrologie.

Le traitement par les médicaments

Quand les symptômes sont persistants et deviennent invalidants au quotidien, le thérapeute peut avoir recours à la prescription d’un traitement médicamenteux. Certains antidépresseurs peuvent avoir une action bénéfique sur les troubles de stress post-traumatique, ainsi que les somnifères et les sédatifs qui sont très souvent indiqués.

La prise de médicaments ne peut néanmoins pas constituer une solution, car en l’absence d’une prise en charge émotionnelle, le traitement ne fait que masquer les symptômes sans aller à leur source.

La thérapie cognitivo- comportementale (TCC)

Elle s’attache à modifier l’attitude des patients ainsi que les mauvaises idées qu’ils ont sur les conséquences du traumatisme. La thérapie se déroule en plusieurs étapes :

  • La désensibilisation

  • L’exposition progressive à des éléments associés au traumatisme, afin d’analyser les pensées et es comportements de la personne

  • L’apprentissage de nouveaux comportements pour remplacer les émotions négatives.

De nombreuses études ont démontré l’efficacité de la TCC dans le traitement de l’état de stress post-traumatique, ou ESPT. Cette thérapie représente à l’heure actuelle la meilleure approche, et c’est celle qui donne les meilleurs résultats, en favorisant l’apaisement des patients et une forte régression des signes anxieux.

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)

C’est une technique de psychothérapie reconnue pour son efficacité dans le traitement des états de stress post-traumatique. Il s’agit d’une intégration neuro-émotionnelle qui consiste à désensibiliser et à retraiter des souvenirs traumatisants en utilisant les mouvements des yeux.

Ces mouvements oculaires, sont capables sous certaines conditions de réduire la détresse liée à des événements douloureux. Pour mieux comprendre le fonctionnement de la méthode EMDR, il est important d’expliquer l’effet sur le cerveau d’un ESPT.

Les souvenirs sont produits par l’hippocampe, qui fait appel à son tour à la zone du cerveau qui gère les émotions, à savoir l’amygdale. En présence d’un souvenir douloureux, l’hippocampe présente une hyperactivité, c’est ce qui explique que ce souvenir revienne sans cesse dans l’esprit de la victime. Cette activité du cerveau ne fait pas intervenir la pensée, ce qui fait que la personne soit submergée par les émotions, et se retrouve dans un cercle vicieux entre ces deux parties du cerveau.

La technique EMDR permet d’activer l’ensemble du cerveau, et en particulier le thalamus, qui joue un rôle de régulateur, pour évacuer les émotions.

La psychoéducation

Elle consiste à fournir des informations aux patients atteints du trouble de stress post-traumatique, sur leurs réactions, l’origine de leurs symptômes, et les facteurs expliquant le trouble. En effet, ces personnes sont souvent dans un sentiment de culpabilité et ne comprennent pas leurs propres réactions.

La correction cognitive

Cette approche thérapeutique se base sur un travail sur soi, et vise à identifier les pensées irrationnelles à l’origine de l’anxiété, et à les modifier. Elle tente également de changer la perception que se fait le patient des autres en l’amenant à s’interroger sur leur validité. Il s’agit généralement de dysfonctionnements comme le sentiment de culpabilité envers un événement, ou le fait de ne plus faire confiance aux autres.

A l’aide de cette méthode de développement personnel, les mauvaises idées peuvent être corrigées et remplacées par des pensées plus positives.

L’hypnose

L’état de stress post-traumatique se manifeste par des réactions inconscientes et non contrôlées, comme les crises de panique, les angoisses ou les phobies. Ce sont des émotions qui ne peuvent être raisonnées, ce qui explique l’efficacité des méthodes qui font appel au subconscient.

 permet au patient de reprendre le contrôle sur ses angoisses en renforçant son égo et en favorisant chez lui un sentiment d’assurance et de confiance en soi.

Au cours d’une séance d’hypnose, le thérapeute tente d’amener son patient à maîtriser, comprendre et rationaliser l’origine du trouble. L’approche repose sur une inhibition des sensations physiques en plongeant la personne dans un état de semi-conscience, ce qui permet d’oublier ses peurs et de se relaxer.